mercredi 31 décembre 2014

Voeux de la CQVS: pour que son rêve ne devienne pas notre cauchemar...


S'ils ne dissimulaient d'inavouables --parce que méprisables-- arrières-pensées politiciennes, les voeux de la Chatte Que Vous Savez (CQVS) seraient confondants de bêtise, de vanité et, surtout, d'hypocrisie... Publié en bonne place du dernier bulletin communal de l'année que tous les chats de la vallée ont reçu ce mercredi 31 décembre,  ce salmigondis dégoulinant de bonnes intentions paraphrase, excusez du peu, le "I have a dream" de Martin Luther King, discours considéré à juste titre comme l'un des plus marquants du siècle dernier (Le voir ici en version originale sous-titrée).
Première remarque: lorsqu'on n'a rien à dire, il vaut toujours mieux faire parler les autres! Cela évite d'avoir à aborder les bonnes questions et de pointer les véritables enjeux: l'école, la préparation du prochain budget, l'internet au village, la mise aux normes pour handicapés des bâtiments communaux, le maintien à domicile des personnes âgées...
Deuxième observation: si les références du pasteur King à la spiritualité sont justifiées --celle-ci est si présente dans l'espace public américain que l'on y parle de "religion civile"--, la séparation des Eglises et de l'Etat dans notre pays, et a fortiori dans notre commune, a été rendue effective par une loi votée en 1905. Dès lors, on se demande bien ce que "Dieu", la "foi", les "juifs", les "musulmans", les "catholiques" et les "protestants" ont à faire dans les voeux d'une élue de la République.
Enfin, troisième commentaire et pas le moins pertinent: avec sa prose de Bisounours, mièvre et sirupeuse, la  CVQS espère passer pour ce qu'elle n'est définitivement pas: consensuelle, rassembleuse et fédératrice! Et tente, en creux, de dépeindre son opposition au concheil munichipal comme agressive et source de division. En prenant au passage les "chers citoyens" auxquels elle s'adresse pour des "cons-citoyens". Car la ficelle est un peu grosse...
En résumé, la CQVS, c'est "Faites ce que dis (en l'occurrence, ce que j'écris) mais ne faites pas ce que je fais". Alors, quelques questions:
- Lorsque dans ses voeux la CQVS écrit "Je fais le rêve que (...) dans toutes les municipalités entrent des citoyens élus qui rendront la justice et aimeront la compassion", pourquoi a-t-elle évincé des réunions de travail "maire-adjoints" du lundi soir l'opposition au prétexte que celle-ci informe la population?
- Lorsque dans ses voeux la CQVS écrit "Je fais le rêve qu'un jour la fraternité sera (...) le premier sujet à traiter dans chaque ordre du jour législatif", pourquoi assigne-t-elle l'un de ses contradicteurs devant les tribunaux et en poursuit-elle d'autres par le biais des Brigades vertes?
- Lorsque dans ses voeux la CQVS écrit "Je fais le rêve que les hommes (...) comprendront qu'ils sont faits pour vivre ensemble", pourquoi persiste-t-elle à vouloir vider des querelles personnelles avec, notamment, les maires de Sigolsheim et de Kaysersberg?
- Lorsque dans ses voeux la CQVS écrit "Je fais le rêve que chaque (...) homme de couleur dans le monde entier sera jugé sur sa valeur personnelle plutôt que sur la couleur de sa peau", pourquoi caresse-t-elle l'idée de se présenter aux prochaines élections départementales avec un conseiller général issu du Parti des Forces Nouvelles, formation xénophobe et raciste?
- Lorsque la CQVS écrit qu'"avec cette foi, nous pourrons transformer les discordes de nos nations en une belle symphonie de fraternité", envisage-t-elle de diriger la chorale pendant le concert?
Et si maintenant, vous avez envie de vomir, c'est normal. Car dans la vallée des chats, 2015 s'annonce aussi réjouissant que 2014. Bonne année quand même...

Post-scriptum - Si le bulletin communal est parvenu jusqu'à votre boîte aux lettres aujourd'hui, c'est grâce à... trois conseillères de l'opposition qui l'ont distribué en cette veille de Réveillon: Christine Klee, Marie-Dominique Conreaux et Caroline Oberzusser. La CQVS, ses trois adjoints et les conseillers de la majorité avaient sans doute d'autres chats à fouetter.

lundi 29 décembre 2014

Cantonales: la Chatte Que Vous Savez se chercherait le Chaton



Alors que les grandes manoeuvres pour les cantonales de mars sont en cours, notre chatte en chef songerait à se présenter avec Christian Chaton, conseiller général sortant de Sainte-Marie-aux-Mines et transfuge de l'extrême-droite qui s'épanouit à l'UMP



Photo "L'Alsace"
Elle n'aurait pas renoncé! - En dépit des brillants états de service qu'elle accumule depuis le début de la mandature dans la vallée des chats, la Chatte Que Vous Savez, la CQVS donc, songerait toujours à se présenter aux élections départementales de mars dans le nouveau canton N°15 qui regroupe désormais les quelque 45.500 habitants des anciens cantons de Ribeauvillé, Kaysersberg, Lapoutroie et Sainte-Marie-aux-Mines. Et pas avec n'importe qui! Le Kàntzàjammer tient de plusieurs sources --non confirmées par l'intéressée, et pour cause-- que notre chatte en chef envisagerait de se "pacser" avec Christian Chaton (ça ne s'invente pas!), conseiller général sortant de Sainte-Marie-aux-Mines passé de l'extrême-droite à l'Union pour un Mouvement Populaire (UMP). Si cela devait se faire --Que le grand Raminagrobis nous en préserve!--, nul doute que cet improbable duo ferait une belle paire... Mais qui est donc ce Chaton dont on chuchote le nom dans la vallée des chats?

Christian Chaton: il a milité
à l'extrême-droite
 dès l'âge de 14 ans!
Engagé à l'extrême-droite dès 14 ans - Né à Baccarat (Meurthe-et-Moselle), Christian Chaton, 51 ans, débute en politique en adhérant en 1977 à Toulon (Var) au Front de la Jeunesse, l'organisation de jeunesse du Parti des Forces Nouvelles (PFN), formation d'extrême-droite néo-fasciste. Il n'a que 14 ans! Au PFN, il côtoie notamment le Mosellan Robert Spieler qui fondera en 1989 le mouvement régionaliste et identititaire "Alsace d'Abord". En 1979,  il fait la connaissance de Roland Hélie, militant de la droite extrême qui préconise déjà la création d'un "front nationaliste et populaire contre le mondialisme". Engagé volontaire dans l'armée de Terre, le Chaton passe par l'école interarmes de Coëtquidan (Morbihan)  et l'école d'application de Draguignan (Var) avant de servir de 1990 à 1997 au 152è régiment d'infanterie de Colmar. Il y sera successivement chef de section anti-chars, officier adjoint  puis commandant de compagnie de combat. Bien qu'astreint au devoir de réserve lié à son statut de militaire, il publie dans la revue "Espace Nouveau" qui, en 1991, prend position contre la première Guerre du Golfe.
  Activistes du Parti des Forces Nouvelles à Paris dans
les  années 1970 lors d'une manifestation de soutien
à la dictature espagnole du général Franco

Du FN au MNR à la Fédération Identitaire - Placé à sa demande en service détaché de l'armée, le Chaton, s'installe à Rombach-le-Franc après avoir habité quelque temps à Kientzheim (Haut-Rhin). Il a entretemps adhéré au Front National (FN) de Jean-Marie Le Pen et est élu en 1998 sous l'étiquette frontiste au conseil régional d'Alsace. Déçu par le mode de fonctionnement interne du FN et par ce qu'il juge être son "indécrottable jacobinisme", il passe rapidement au Mouvement National Républicain (MNR) de Bruno Mégret. Il s'en lassera tout aussi vite, pointant l'absence de "sensibilité régionaliste" de cet autre parti d'extrême-droite. En 2002, il se rapproche de Robert Spieler pour ré-activer "Alsace d'Abord". Le Chaton, qui ne parle pas un traître mot en dialecte, tient alors au nom des Alsaciens un discours identitaire, sécuritaire et anti-fiscaliste. Il dénonce parallèlement l'immigration "non européenne" et l'islam. En 2004, il est élu conseiller général (extrême-droite) du canton de Sainte-Marie-aux-Mines où il bat, lors d'une triangulaire au 2è tour, le maire (UMP) du chef-lieu, Claude Abel (34,74% contre 33,12%). Promu vice-président d'Alsace d'Abord, il crée en 2007 la Fédération Identitaireamalgame de groupuscules régionalistes  réclamant notamment une Alsace "autonome et identitaire". Une "vaste fumisterie" et une "big tartufferie" commente alors la revue d'extrême-droite "Réfléchir et agir".

Centre de crispations indépendantistes depuis son érection
en 1932, le monument Turenne à Turckheim a été une
 nouvelle fois vandalisé l'été dernier, à la veille du passage
 du tour de France.
Le Chaton ne craint pas les loups - En 2009, le Chaton accueille à Rombach-le-Franc  un ancien responsable des Loups Noirs,  groupe autonomiste à l'idéologie néo-nazie qui, en 1980, avait revendiqué le plasticage du monument Turenne à Turckheim et, en 1981, celui de la croix du Staufen à Thann, considérant qu'il s'agissait de symboles de la "colonisation" de l'Alsace par la France. En 2009 également, notre Chaton quitte "Alsace d'Abord" et rejoint l'UMP où, bien que transfuge de l'extrême-droite, il est accueilli à bras ouverts par l'alors tout nouveau secrétaire général de la fédération du Haut-Rhin, Eric Straumann.  Pour expliquer sa défection, il déclare dans une interview: "J’ai de plus en plus de mal à me sentir concerné par les avatars (du) camp national. C’est peut-être parce que je me sens de moins en moins national. Voire plus du tout…". On n'est pas forcé de le croire... Aux cantonales de 2011, c'est donc sous l'étiquette du parti de Nicolas Sarkozy que le Chaton est ré-élu triomphalement avec plus de 62% des suffrages exprimés au 2è tour et une abstention record de 53%. Il revient toutefois à ses premières amours dès septembre 2012 en participant, à Orange (Vaucluse) et à l'invitation du maire (Ligue du Sud, extrême-droite) Jacques Bompard, à un colloque ayant pour thème "Face à un pays de droite gouverné par la gauche, faisons l'union de toutes les droites".

Alors François, un RDV urgent chez Nathalie à Katz?

Des voeux 2014 à l'emporte-pièce - En présentant en janvier dernier ses voeux pour 2014, le conseiller général Chaton n'a pas hésité à sortir la schlague avec  la présence bienveillante de la sénatrice Catherine Troendlé, présidente de la fédération UMP du Haut-Rhin et par ailleurs copine de la Chatte Que Vous Savez. Décrivant les "vedettes du gouvernement", l'ancien militaire de carrière a lourdement ironisé sur, entre autres, l'exemplarité de l'ancien ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon, "qui se prononce pour la dépénalisation de l'usage du cannabis", et de la garde des Sceaux, Christine Taubira, pour laquelle les délinquants seraient "des victimes de la société auxquels il faut éviter la prison car les voyous sont quand même mieux en liberté". Le premier ministre, Manuel Valls? "Un crocodile, grande gueule et petits bras". Le président de la République, François Hollande? "Un paresseux qui a encore le temps de faire des balades à scooter dans les rues de Paris". Après avoir remis en cause les régimes sociaux, il n'a bien entendu pas manqué d'évoquer les "immigrés venus du Mali, d'Afghanistan, d'Egypte, de Somalie, des Balkans, de Centrafrique, et j'en passe, qui viennent jusque dans nos campagnes" (ndlr: égorger nos fils et nos compagnes?). 


Et chez les autres?Dans une première liste publiée le 13 décembre, l'UMP accorde son investiture à Pierre Bihl, conseiller général (UMP) sortant de l'ancien canton de Ribeauvillé (16.650 habitants et dix communes -- Bergheim, Guémar, Hunawihr, Illhaeusern, Ostheim, Ribeauvillé, Rodern, Rorschwihr, Saint-Hippolyte et Thannenkirch). La toute jeune Union des Démocrates et Indépendants (UDI) retient également le maire de Bergheim sur sa liste, mais seulement en soutien de sa propre candidate investie, Marie-Paule Gay, maire (centriste) d'Aubure, l'une des cinq communes de l'ancien canton de Sainte-Marie-aux-Mines (10.500 habitants -- Lièpvre, Rombach-le-Franc, Sainte-Croix-aux-Mines, Sainte-Marie-aux-Mines). Ces investitures doivent être négociées par les deux partis début janvier. Chez Europe Ecologie/Les Verts (EELV), il semble acquis que Henri Stoll, conseiller général (Vert) sortant de l'ancien canton de Kaysersberg (12.000 habitants et dix communes -- Ammerschwihr, Béblenheim, Bennwihr, Katzenthal, Kaysersberg, Kientzheim, Mittelwihr, Riquewihr, Sigolsheim, Zellenberg) repique. Pour l'instant, rien sur la co-listière du maire de "la plus belle ville du monde". Parmi les autres candidatures possibles, il n'est pas exclu que Thierry Speitel, maire (UDI) de Sigolsheim et meilleur ennemi de la CQVS, se présente. Les candidatures devront être déposées en préfecture d'ici au 16 février à 16H00.

samedi 27 décembre 2014

Et patati et patte à chat: les petits échos du Wineck



Qui empoisonne les chats ? - Grosse actualité féline cette semaine dans la presse régionale avec, d'abord dans les DNA, un empoisonneur de chats à Schwenheim (Bas-Rhin) et, dans L'Alsace,  le retour de Gribouille, un chat rentré chez lui à Dornach (Haut-Rhin), sept ans après avoir été chercher des cigarettes. A ce propos, la SPA indique que "la plus mauvaise idée" pour un cadeau de Noël, c'est d'offrir un chaton ou un chiot. "Chaque année après les fêtes, les gens nous apportent des bêtes qu'on leur a données en cadeau parce qu'ils ne peuvent pas s'en occuper". Pour ne pas favoriser des "adoptions-cadeau", la SPA refuse d'ailleurs de donner un chaton ou un chiot si la personne qui va s'en occuper n'est pas présente. "Nous refusons que quelqu'un remplisse les papiers d'une bête à adopter au nom de quelqu'un d'autre"...


Henri Stoll dans la vallée des chats - Beau (premier) succès pour le concert donné le 23 décembre à la salle des fêtes par le Kàntzàjammer avec la (précieuse) collaboration de l'Association familiale: une grosse centaine de spectateurs ont participé à l'avant-veille de Noël à cette soirée conviviale et sans prétention! Sur scène, le duo allemand "Blues Himmel" a livré sa musique en dialecte rhénan tandis que dans la salle, on a remarqué la présence de Henri Stoll, conseiller général et maire de Kaysersberg. On rapporte que la Chatte Que Vous Savez (qui n'a pas montré ses moustaches) a été ravie par cette visite impromptue...


vendredi 12 décembre 2014

Eau potable: plus de 13.000 m3 partis dans les fuites, un gaspi de 34.000 euros!


Réseau d'eau potable: ça fuite sec! - Les chats n'aiment pas l'eau, c'est bien connu... Mais au point de la gaspiller? La question peut légitimement être posée à la lecture du rapport 2013 sur "Le prix et la qualité du service public de l'eau potable". Présenté par la Chatte Que Vous Savez lors du concheil munichipal du 24 novembre (lire ici), ce rapport fait apparaître un écart de près de 30% entre l'eau achetée l'an dernier au Syndicat intercommunal des eaux du Nord-Ouest de Colmar (SIENOC) et celle vendue aux particuliers lors du dernier exercice. En d'autres termes, un tiers de l'eau achetée au SIENOC est partie dans des fuites au réseau de distribution! A raison de 2,513 euros le mètre cube (m3), ce sont donc €19.322 qui se sont évanouis et qui devront être imputés, en pure perte, au budget communal... Qui va payer? On vous laisse regarder votre prochaine facture... Pour la CQVS,  qui lors de la récente campagne électorale avait promis "zéro dépenses inutiles", cette gabegie fait pour le moins désordre. Explications...

Tabeau n°1: les chiffres, pour savoir de quoi on parle...
Aucun réseau de distribution n'étant étanche à 100%, en 2012, l'écart entre l'eau achetée et celle vendue était restée dans des proportions somme toute acceptables: 143 m3, soit 0,5% de l'eau achetée au SIENOC. Mais l'an dernier, cet écart a brusquement bondi à 26,5%, la différence entre l'eau achetée et celle vendue se montant à 7.689 m3! Question: qu'a fait la municipalité alors qu'elle avait nécessairement informée de cette brusque augmentation du volume des fuites par la Colmarienne des Eaux, l'exploitant du réseau?

Tableau n° 2: les chiffres par semestre, où l'on s'aperçoit que la municipalité a laissé couler...
Un examen des écarts par semestre montre en effet que les fuites, loin de se résorber, se sont aggravées au fur et à mesure que l'année avançait. De 1.515 m3 entre janvier et juin (écart de 11% entre ce qui a été acheté et ce qui a été vendu), elles ont grimpé à 6.174 m3 entre juillet et décembre, soit un écart de 40% entre l'achat et la vente! Ce qui semble indiquer que la mairie, qui savait dès juin que des fuites avaient cours sur le réseau, a laissé couler au 2è semestre avec le résultat que l'on sait...

Tableau n°3: encore 6.000 m3 de fuites "diffuses" au 1er semestre 2014
La Colmarienne des Eaux a finalement été "prévenue" en janvier 2014 des écarts constatés, indique alors le rapport que la CQVS a soumis au concheil munichipal. Prévenue? Mais prévenue de quoi? C'est la Colmarienne des Eaux qui a l'oeil sur le compteur de la commune: c'est donc elle qui savait! Et non l'inverse... Poursuivons avec le rapport: donc "prévenue", la Colmarienne des Eaux "a procédé à une recherche approfondie de fuites sur l’ensemble du réseau communal en début d’année". Pour quel résultat? L'explication donnée devant les chats de gouttière de l'opposition par notre chatte en chef vaut son pesant de  cacahuètes: "Après cette détection générale, la Colmarienne des Eaux a conclu que ce débit perdu correspond à des fuites diffuses sur le réseau communal, car il n’y a pas d’anomalie franche". Et où se situaient ces "fuites diffuses" qui, a assuré la CQVS devant l'assemblée communale, ont été depuis colmatées? Rue du Schlossberg et rue du Vignoble ainsi qu'au pied de deux bornes d'incendie... Malheureusement pour nos Persans de la majorité, cette assertion s'effondre dès lors que l'on examine les chiffres du 1er semestre 2014... De janvier à juin courants, et si l'on table sur une consommation équivalente à celui du 1er semestre 2013 (le chiffre du 1er semestre 2014 n'est, paraît-il, pas encore disponible), un nouvel écart de 6.000 m3 entre les volumes achetés et revendus a dû être constaté. Soit un écart de 40%! Pour un montant de €14.872 qu'il faudra, lui aussi, éponger...


Au total, au moins €34.000 partis à vau-l'eau - On résume: primo, entre janvier 2013 et juin 2014, 13.807 m3 d'eau potable ont fuité du réseau de distribution communal pour un coût de, grosso modo, €34.000!!! Avouez que ça fait cher du pastis... Deuxio: il s'agit de fuites diffuses qui ont été colmatées mais même réparées, les conduites continuent de couler. Tertio: alors que l'exécutif a mis un an à réagir et que l'eau est une ressource stratégique (lire ici), la commune --c'est-à-dire tous les chats et chattes de la vallée-- "va bien devoir payer". A noter: si des particuliers ont  constaté des fuites après leur compteur individuel --et qui seraient alors de leur seule responsabilité--, les dispositions légales en vigueur plafonnent cette sur-consommation,  comme le souligne ici la revue "Que choisir". Dans un prochain article, votre blog abordera les disparités des prix de l'eau entre Katzenthal et les communes voisines, et notamment avec Ammerschwihr, Ingersheim et Niedermorschwihr. Là aussi, c'est pas triste...

Post-scriptum qui a quelque chose à voir - Le rapport présenté le 24 novembre doit notamment comporter un "indice linéaire des pertes en réseau". Cet indice sert à évaluer, en les rapportant à la longueur des canalisations, les pertes par fuites sur le réseau de distribution. Eh bien, pas de chance: pour 2013 à Katzenthal, ces données sont "non disponibles". On se demande bien pourquoi...

Post-scriptum qui n'a rien à voir - Parmi les perles relevées dans le compte-rendu (CR) du dernier concheil munichipal, il est affirmé que le CR de la séance du 27 octobre (lire ici) a été adopté. Par combien de voix? Mystère et boule de gomme. Et pour cause: il n'y a pas eu de vote du concheil! Commentaire d'un chat de gouttière: "Le compte-rendu a été bidonné. Encore une remarquable démonstration du grand professionnalisme de la chatte en chef et de son Grand chat bêlant...".

mardi 25 novembre 2014

Concheil munichipal: la Chatte Que Vous Savez une nouvelle fois en minorité!

Le concheil munichipal a refusé de voter une motion de soutien à la Brigade verte du Haut-Rhin, mettant une nouvelle fois en minorité la chatte en chef qui a, par ailleurs, éjecté le point "divers" de l'ordre du jour pour museler son opposition


Brigade verte à Katz: sympa, non?
Motion de soutien à la Brigade verte du Haut-Rhin: c'est non! - La "Chatte Que Vous Savez", la CQVS donc, ne tiendrait-elle plus ses troupes? La question se pose après que, lors de sa séance publique du lundi 24 novembre, le concheil munichipal eut refusé de voter une motion de soutien à la Brigade verte (BV) du Haut-Rhin. La BV est menacée de disparition à la faveur de la réforme territoriale en cours qui prévoit la création de "polices territoriales" issues de la fusion des gardes-champêtres et des policiers municipaux. Créée en 1988, elle regroupe aujourd'hui dans un syndicat mixte les gardes-champêtres de 314 des 377 communes du département. Ce syndicat est géré par le concheil chénéral et les maires en vertu des moyens spécifiques dont ils sont dotés par le droit local en vigueur en Alsace-Moselle pour veiller au respect des lois et règlements en zone rurale. Avec la réforme en cours, les 67 salariés de la BV devront être intégrés dans une communauté de communes ou d'agglomération à fiscalité propre qui, et ce n'est pas anodin, devront payer, les frais de personnel représentant 83% des coûts. Si le concheil chénéral, qui assume actuellement 48% du budget de la BV, devait être sacrifié sur l'autel de la réforme territoriale, les communautés de communes accepteront-elles de prendre son relais pour allonger les pépettes?  Alors que la création des polices territoriales doit être promulguée en 2015, la sénatrice-maire (UMP) de Ranspach-le-Bas, Catherine Troendlé, a fait adopter le 16 juin en première lecture par la chambre haute un amendement donnant un sursis à la BV jusqu'au 31 décembre 2019. Le temps d'assurer la transition et de trouver un compromis juridique entre le droit national et le droit local. En attendant, les maires des 317 communes utilisant les services de la BV ont été priés de faire adopter par leur conseil une motion de soutien censée exprimer la volonté de leur commune de "pérenniser la Brigade verte afin de mettre en avant un service public de qualité précurseur dans la mutualisation de ses matériels et de ses effectifs, modèle d'une généralisation à l'ensemble du territoire national" (lire ici la délibération prise en juillet par Vieux-Thann). A l'issue d'un vote à bulletin secret exigé par l'opposition, le concheil munichipal de la vallée des chats a refusé par huit voix contre sept d'adopter cette motion défendue par la CQVS, faisant de Katzenthal la seule commune du département ayant rejeté l'appel aux armes de la sénatrice Troendlé... Comme pour le renouvellement du bail de la chasse communale, il a une nouvelle fois manqué une voix à la chatte en chef (lire ici) pour s'imposer... Hopla Geiss!

Une histoire de "coups de pied au derrière" - Le dossier scolaire, toujours bloqué, a été le deuxième point de friction de la séance qui a duré près de deux heures trente. Ce point a été ajouté in extremis à l'ordre du jour, à la demande, expresse et écrite, des chats de gouttière de l'opposition. On résume: la convention sur un regroupement pédagogique intercommunal (RPI) "refondé" entre Katzenthal et Sigolsheim est prête mais les maires des deux communes refusent de s'asseoir ensemble pour la signer! Trois mois après la rentrée scolaire, le Gros Matou de Sigo exige toujours  de Katz une participation aux frais d'entretien et de fonctionnement de ses bâtiments scolaires. Voici la question qui a été posée à ce propos par l'opposition, un brin agacée par la querelle personnelle opposant les deux félins en chef alors que les chatons de Katz ne savent pas à quelle sauce ils vont être mangés à la rentrée de septembre 2015:


Et voici la réponse de la CQVS qui, on le notera, se fonde sur une susceptibilité personnelle froissée ("Moi, moi, moi...") alors qu'elle devrait prendre en compte l'intérêt général ou, à tout le moins, celui des enfants et de leurs parents. Avec ces quelques mots, tout est dit...



Les questions auxquelles vous avez échappé -  La fin de la séance publique a réservé un (nouveau) grand moment de démocratie à la dizaine de chats qui se pressaient dans la salle des délibérations: pour la première fois depuis le début de la mandature, le concheil s'est terminé sans point "divers" de sorte que l'opposition n'a pu poser  à la CQVS un certain nombre de questions la turlupinant. "Il s'agissait sans doute d'éviter à la population d'être dérangée dans sa quiétude", a commenté un chat de gouttière. "Madame le Maire souhaite que, désormais, ces questions soient posées lors des réunions de préparation du concheil. Ces réunions, non publiques, ne donnent lieu à aucun compte-rendu. Des fois que ça arriverait aux oreilles des braves gens qui n'ont pas besoin de s'embarrasser l'esprit avec ça", a-t-il poursuivi. Ces questions, auxquelles vous avez échappé, les voici:
- Qui a payé le repas pris "A l'Agneau" à l'issue de la réunion en novembre des femmes maires du Haut-Rhin dans la vallée des chats (lire ici)?
- Pourquoi n'y a-t-il pas eu d'invitation officielle de la population aux cérémonies du 11 novembre alors qu'un peu partout en France l'on célébrait le centenaire du début de la Grande guerre?
- Quel est l'avancement de l'étude de la Communauté des communes de la vallée de Kaysersberg sur le projet "fibre très haut débit"?
Prochain concheil en janvier (paraît-il)...

mardi 11 novembre 2014

Chasse communale: la "Chatte Que Vous Savez" flinguée par "Heb'Di"

Pour la deuxième fois en moins de six mois, la gouvernance de la "Chatte Que Vous Savez", la CQVS donc, est épinglée par "Heb'Di". Dans son numéro de novembre, la revue satirique régionale revient sur la chasse communale dont l'adjudication a été imposée à la chatte en chef par le concheil munichipal.


Pour "Heb'Di", une victoire de l'opposition - La mise en minorité de la CQVS sur le renouvellement du bail de la chasse communale (lire plus bas) lors de la séance publique du 27 octobre n'a pas échappé à "Heb'Di" (plus de 15.000 exemplaires vendus chaque mois dans toute l'Alsace) qui, dans un article d'une page, la qualifie de "victoire pour l'opposition"! Il a en effet manqué à la chatte en chef une voix de son camp pour faire adopter par le concheil l'attribution de gré à gré, sans mise en concurrence, de la chasse au locataire sortant. Sur proposition des chats de gouttière de l'opposition et par huit voix centre sept, l'assemblée communale a en effet préféré opter pour l'adjudication au plus offrant! Cette adjudication pour un lot unique de 301 hectares (ha), dont 113 ha de forêt, aura lieu le mercredi 07 janvier 2015 à 14H00, dans la salle du 1er étage de la maison communale Saint-Nicolas. Mise à prix: €10.000, soit €3.000 de plus que l'attribution de gré à gré qui avait les faveurs de la CQVS... Les offres devront être déposées en mairie avant le 15 décembre prochain.
Les questions qui fâchent - Interrogée par "Heb'Di", notre première chatte, toujours aussi bravache, évacue d'un coup de patte l'humiliation subie en séance publique: "La façon dont ça s'est passé au conseil municipal ne me gêne pas. On avait le choix entre le gré à gré et l'adjudication, et il fallait choisir". Ah bon? Ses trois chadjoints et ses concheillers embarqués dans un vote en faveur du gré à gré et ainsi lâchés en rase campagne apprécieront la volte-face... "Pourvu que la personne (à qui sera attribuée la chasse en janvier, ndlr) paye et soit honnête", minaude-t-elle encore au mensuel. Le chat (Rémi) Hérold, représentant des propriétaires forestiers de la vallée des chats qui a offert €9.000 pour la chasse, goûtera de la même manière l'insinuation sur sa probité... De fait, dans son papier, la journaliste de "Heb'Di" pose les deux véritables questions qui fâchent dans ce dossier et auxquelles la chatte en chef se garde bien de répondre. Première question: "Pourquoi tant d'acharnement pour louer cette chasse à quelqu'un qui louait moins cher et qui, en plus, voulait négocier à la baisse?" Deuxième question, la plus pertinente  aux yeux de l'opposition et du Kàntzàjammer: "Pourquoi faire passer des intérêts privés avant les intérêts de la commune?" Toute la gouvernance de la CQVS  s'y trouve ainsi (malheureusement) résumée...
"Heb'Di" est à la boulangerie - Ceux qui voudraient une copie papier de l'article du "Heb'Di" pour l'encadrer et l'accrocher dans le salon jusqu'aux prochaines élections munichipales (encore cinq ans et quatre mois à tenir) peuvent trouver le magazine à la boulangerie de la Grand'rue et/ou chez leur marchand de journaux préféré au prix modique de €3,50. Une bonne rigolade à ce prix là, c'est franchement donné...




















Le Wineck sur Facebook - Cette photo du château du Wineck dans son habit de lumière a fait le tour du monde. Elle a été mise en ligne par deux musiciens américains qui, en tournée européenne, ont fait récemment escale chez le Kàntzàjammer dans la vallée des chats avant de se produire le dimanche 09 novembre au musée Würth d'Erstein. Toute la tournée est à cette adresse: https://www.facebook.com/rootsduo.



jeudi 30 octobre 2014

Concheil munichipal: la "Chatte Que Vous Savez" mise en minorité!


Le nouvel album de Philippe Geluck:
d'aucun(e)s pourraient s'y reconnaître.
L'opposition accroche la CQVS à son tableau de chasse - Pour la première fois depuis le début de la mandature, la Chatte Que Vous Savez, la CQVS donc, a été mise en minorité par les chats de gouttière lors d'une séance du concheil munichipal! Lundi 27 octobre, l'assemblée délibérative de la vallée des chats a en effet rejeté, par huit voix contre sept, une attribution de gré à gré (c'est-à-dire sans mise en concurrence) de la chasse communale voulue par la CQVS. Sur proposition de l'opposition et au terme d'un débat dont on dit qu'il a été "musclé" (En vadrouille, le Kàntzàjammer n'était pas présent), le concheil a préféré opter pour une allocation par adjudication (c'est-à-dire au plus offrant), infligeant sa première défaite publique à la chatte en chef. Qui en a avalé de travers la pâtée qu'on venait de lui servir... A l'issue du vote, effectué à bulletin secret, il a manqué à la CQVS une voix de son camp pour attribuer la chasse au locataire sortant contre un loyer de €7.000. Alors que la mairie avait reçu, par écrit, une contre-proposition d'un chat de la vallée se montant à €9.000. Soit €2.000 de plus à faire entrer, chaque année et pendant neuf ans, dans les caisses de la commune! Il a d'ailleurs fallu que les chats de gouttière, qui en avaient eu vent, mettent cette contre-proposition au débat, la CQVS s'étant bien gardée de l'évoquer elle-même immédiatement en séance pour ne pas compromettre "l'arrangement entre amis" qu'elle avait, de toute évidence, conclu avec le locataire sortant... Nul doute que notre Première chatte est déjà partie à la chasse de son "traître" dont la voix lui a fait si cruellement défaut... Les chats de gouttière, pour leur part, saluent ce matou qui, lui, a vu où se situait l'intérêt de la commune: deux mille euros, ne sont-ce pas six mois de financement pour les nouvelles activités pédagogiques assurées par l'école et payées par tous les chats de la vallée?


Le travail, toujours le travail. Jusqu'à l'épuisement...
Quand on vous dit qu'elle travaille - «Il ne suffira pas à la chatte en chef de participer, ici et là, à des réunions dont le point fort se situe dans l'épaisseur des toasts et la finesse des bulles de crémant pour nous convaincre qu'elle abat du boulot»: cette petite phrase, vacharde, d'un concheiller munichipal de l'opposition, ne rend que partiellement justice à l'intense travail de représentation effectué pour la commune par la CQVS. Le compte-rendu du concheil munichipal du 15 septembre –adopté lundi dans la douleur-- dénombre en effet quelque 37 manifestations, réunions, inaugurations, fêtes et autres réceptions à laquelle notre Première chatte a participé au cours des six derniers mois. Et pas des moindres, qu'on en juge: repas avec l'association foncière urbaine autorisée (AFUA, le 03 mai), concert de l'école de musique de la vallée de Kaysersberg (17 mai), bal de la gendarmerie à Colmar (14 juin), voyage de la fédération Lazare de Schwendi (c’est quoi, ce machin?) en Allemagne (28 et 29 juin), fête de la Saint Wendelin à Niedermorschwihr (06 juillet), fête des épis aux Trois-Epis, fête des ménétriers («Pfifferdaj») à Ribeauvillé (07 septembre). Face à cette activité essentielle et foisonnante, les autres dossiers de la commune peuvent bien attendre…

mercredi 22 octobre 2014

Et patati et patte à chat: les petits échos du Wineck


La Chatte Que Vous Savez. A gauche, avant une élection. A droite, après...
La lune de miel entre majorité et opposition fait "pschittt" - Cela n'a pas traîné: quelques jours à peine après la parution dans "Le Ch@rivari" d'un article sur le surpresseur (lire ici), la "Chatte Que Vous Savez", la CQVS donc, a brutalement  mis fin à la lune de miel entamée en juillet avec les chats de gouttière de l'opposition. Arguant que les informations du Kàntzàjammer n'avaient rien à faire sur la place publique (ah bon?), la CQVS a viré l'opposition de la commission "conseil" où, chaque lundi soir, sont expédiés les affaires courantes et examinés les dossiers devant être débattus en concheil munichipal. Les chats de gouttière avaient été admis à ces réunions préparatoires dans le cadre d'un accord qui aurait dû permettre de "trouver un terrain d'entente afin de pouvoir travailler dans un climat apaisé" (lire ici). "Si la CQVS avait été en mesure d'apporter des réponses à nos questions (sur le surpresseur, ndlr), nous n'aurions pas eu à aller les chercher ailleurs", peste un chat de gouttière. "D'autant que, dès le lendemain du concheil, la rumeur circulait que l'opposition refusait le remplacement d'un équipement nécessaire", poursuit-il. Deux questions viennent à l'esprit: les informations publiées par "Le Ch@rivari" sont-elle erronées? Comportent-elles un quelconque caractère confidentiel? Dans les deux cas, la réponse est "Non"! "L'opposition est responsable de la transparence des affaires de la commune. Nous sommes de ce fait libres de communiquer avec qui bon nous semble ainsi que du choix des canaux d'information que nous souhaitons utiliser à cette fin", poursuit notre chat de gouttière en prévenant qu'"il y aura du sport au prochain concheil" fixé au lundi 27 octobre. Préparez vos caméscopes...



Les deux bornes.
La mairie a le macadam généreux! 


"Quand les bornes sont dépassées, il n'y a plus de limites" - La phrase est attribuée à George Pompidou qui l'aurait prononcée en plein coeur du joli mois de Mai 68. Près d'un demi-siècle plus tard, elle est on ne peut plus d'actualité dans la vallée des chats... En macadamisant il y a quelque temps déjà la jonction entre la rue des Trois-Epis et  la rue de la Vallée, la mairie n'avait pas lésiné sur le bitume.  Il fallait desservir avec une route goudronnée le développement immobilier ayant résulté de la vente de nos bijoux de famille, à savoir les deux terrains du haut. Il s'avère aujourd'hui que, si à l'époque, on avait le bitume généreux, on semblait aussi se soucier comme d'une guigne du bornage. Au point qu'il est établi aujourd'hui que  l'exécutif municipal a débordé avec sa pâte fumante et malodorante jusque dans le jardin du chat Boulange. Après des années de palabres policés avec la "Chatte Que Vous Savez", la CQVS donc, celui-ci a obtenu récemment qu'un géomètre viennent déterrer les bornes. Sur ces photos, le résultat est probant: son jardin a bien été amputé par la commune. Et pas que d'un petit morceau! La CQVS devait s'en douter puisqu'elle, d'ordinaire si prompte à saisir les tribunaux, avait repoussé jusqu'aux dernières limites (si l'on peut écrire!) l'intervention du géomètre... Elle s'était d'ailleurs déjà défendue contre le recours à un homme de l'art lorsqu'en mars, les élections approchant, elle avait fait enterrer dans la précipitation les conteneurs du haut de la rue des Trois-Epis. Il a fallu une grosse colère des propriétaires de deux terrains jouxtant la station de récupération pour qu'elle accepte de procéder à la vérification du bornage! 

mardi 7 octobre 2014

Réseau d'adduction d'eau potable: l'opposition met la (sur) pression


La complainte de la «Chatte Que Vous Savez" (CQVS) - Il est arrivé aux oreilles du Kàntzàjammer que la «Chatte Que Vous Savez», la CQVS (Sous l'oeil du juge, le Kàntzàjammer utilisera en attendant cet acronyme de quatre lettres pour désigner la chatte en chef), donc que la CQVS s’épanche en feulements plaintifs, affirmant «qu’on ne peut pas travailler avec eux» (les chats de gouttière de l’opposition, ndlr) et «qu’ils bloquent tout»! Exemple retenu pour fonder ce (nouveau) procès en blocage institutionnel que la "Chatte Que Vous Savez" fait à ses contradicteurs au concheil munichipal: le sur-presseur du réseau d’eau potable dont le changement, nécessaire, n’a pas été acté lors de la dernière séance de l’assemblée communale «à cause» des chats de gouttière. La réalité, c'est qu’interrogée par ceux-ci après des explications filandreuses et un tantinet incohérentes, la CQVS a préféré renvoyer le vote au prochain concheil munichipal. En précisant que «si le sur-presseur tombe en panne d’ici là, la responsabilité devra en être portée par l’opposition». Sans blague? Sans blague...

Un sur-presseur de marque KSB
Pour bien comprendre ce qu’est un sur-presseur d’eau - Un sur-presseur a pour fonction la mise et le maintien sous pression d’un réseau de distribution d'eau potable pour assurer l’alimentation correcte des robinets chez les particuliers. Ce dispositif permet de relever la pression lorsque celle-ci devient insuffisante pour alimenter des robinets situés en hauteur et/ou éloignés de la source d’alimentation en eau (puits, réservoir, etc…): le sur-presseur va aspirer l’eau et l’acheminer avec une bonne pression jusqu’à ces points de consommation. Le principe de fonctionnement est similaire à celui d’une pompe immergée à la différence qu’un sur-presseur est utilisé pour des réseaux desservant des immeubles d'habitation ou de bureaux, des hôpitaux, des hôtels, des grands magasins ou encore des installations industrielles ou des maisons individuelles. Pour l’essentiel, il s’agit d’un appareil composé d’un moteur équipé d’une ou plusieurs pompes verticales produisant la puissance nécessaire pour provoquer la montée de l’eau dans le réseau avec une pression adéquate, quels que soient les besoins. Chaque pompe est équipée d’un variateur de vitesse et d’un régulateur électronique pour obtenir et maintenir la pression requise.

Le local technique du sur-presseur, rue du Bassin
Quel est le problème dans la vallée des chats? – Installé rue du Bassin (photo ci-contre), l’actuel sur-presseur peine à remplir sa mission après plus de vingt ans de bons et loyaux services. Depuis deux ans voire davantage, des habitants du haut de la commune ne disposeraient plus d’une pression d’eau suffisante pour leurs usages quotidiens. Certains affirment même «ne plus avoir d’eau trois heures par jour»! Le renouvellement de cet équipement communal doit donc être effectué dans les meilleurs délais…

Les deux offres en concurrence – A la suite d’un appel d’offres lancé sous la précédente mandature, deux propositions commerciales sont en présence après l’ouverture des plis. La première, déposée par la société EVACEAU, propose pour €24.500 un sur-presseur de marque Grundfoss équipé d’un variateur de vitesse électronique et d’équipements annexes «dédiés» c'est-à-dire intégrés à l'appareil. Cela signifie qu'en cas de panne, la commune devra obligatoirement passer par le constructeur, les équipements «dédiés» n’étant disponibles ni chez les revendeurs habituels d'équipements électriques ni dans les stocks de secours de la Colmarienne des Eaux, qui gère en maître d’œuvre le réseau d’eau potable de la vallée des chats. De plus, ces équipements «dédiés» se trouvant installés directement sur le sur-presseur, ils risquent d'être endommagés en cas de fuite d'eau.

La deuxième offre, déposée par la société CERIA, propose pour €34.000, un sur-presseur de marque KSB dont le variateur se trouve dans une armoire électrique «déportée», ce qui supprime les risques de dommages en cas de fuite d’eau. Ces équipements «non dédiés» de marque Schneider sont en outre disponibles chez tous les revendeurs et sont compatibles avec les stocks de secours de la Colmarienne d’eau,  garantissant une intervention rapide en cas de panne. La fourniture et l'installation de cette armoire électrique «déportée» explique en grande partie l'écart de prix entre les deux offres. Il faut noter que cette spécificité technique faisait partie du cahier des charges transmis aux fournisseurs pour l'établissement des devis.


"Mais si, je travaille... Vous ne voyez pas?"
«Ce qui se conçoit clairement s’énonce clairement» (vieil adage français) - Ces explications, nécessaires à la compréhension du dossier, la "Chatte Que Vous Savez" n’a su ou pu ou voulu les donner au concheil munichipal! Elles ont pourtant été fournies sans problème à l’opposition par la Colmarienne des Eaux. Encore fallait-il les demander. «Si Madame le Maire s'était un tant soit peu donnée la peine de nous informer de ces éléments en séance, nous aurions probablement voté en conscience le remplacement de l’actuel sur-presseur», explique un chat de gouttière. «Or, à un moment où Paris veut mettre un frein au dérapage des dépenses des collectivités locales, on nous demande d’approuver, le petit doigt sur la couture du pantalon, un investissement de €29.000... Soit €5.000 de plus que l'offre la moins disante! Ou l'équivalent d'un an de financement au village des NAP (les Nouvelles Activités Pédagogiques voulues par la réforme des rythmes scolaires, ndlr). "Et pourquoi pas €28.000? Ou €30.000 alors que €24.500 et €34.000 étaient sortis des plis? La Colmarienne des Eaux, encore elle, nous a donné la clef de l'énigme: la CERIA avait entretemps baissé son offre de €5.000 pour s’aligner sur  la concurrence», poursuit-il. Pour lui, c’est la CQVS et non l’opposition «qui ne fait pas son travail»! «Il ne suffira pas à la CQVS de participer ici et là à des réunions, dont le point fort se situe dans l'épaisseur des toasts et la finesse des bulles de crémant, pour nous convaincre qu'elle abat du boulot», peste encore notre matou. Pour lui, la "Chatte Que Vous Savez" serait une "maniaque du coup de force bonapartiste". "Dès qu'elle est en difficulté sur un dossier qu'elle ne maîtrise pas ou peu, elle fait soit capoter la séance (lire ici le compte-rendu du premier et ubuesque concheil municipal ordinaire de la mandature), soit renvoie l'affaire à la séance suivante», remarque finement notre chat de gouttière à qui on ne la fait pas. "C'est bien connu: quand on manque d'autorité, on a recours à l'autoritarisme!", conclue-t-il, un peu chattemite. Le Kàntzàjammer ronronne...