dimanche 2 octobre 2016

Chapeurs-pompiers de Katz: plus de cent ans plus tard, c'est bel et bien fini!


"Chapeurs-pompiers, pour combien de temps encore?" s'était interrogée "La Gafette", tract anonyme apparu fin septembre dans la vallée des chats. Réponse: jusqu'à mercredi lorsque le patron du service d'incendie du Haut-Rhin viendra à Katz acter officiellement la dissolution du --plus que centenaire-- corps local.



Plus que huit chapeurs-pompiers dans la vallée des chats - Si ce n'est pas un fait accompli, cela y ressemble: mercredi 12 octobre au cours d'une réunion publique devant s'ouvrir à 19H30 dans la salle des fêtes de Katz, le lieutenant-colonel Thierry Delachaux, patron du Service départemental d'incendie et de secours (SDIS), viendra annoncer la très probable fin du corps local de chapeurs-pompiers. Le patron du SDIS viendra faire la pédagogie d'une décision préfectorale visant à dissoudre onze centres de première intervention (CPI) aux alentours de Colmar. Celui de la vallée des chats figure dans le lot ainsi que celui de nos voisins de Niedermorschwihr, l'autorité centralant estime que ces corps communaux ne sont plus opérationnels. La loi exige, par exemple, que deux pompiers soient de permanence à toute heure du jour et de la nuit et chaque jour de l’année. Une obligation que le CPI de Katz ne peut plus remplir depuis longtemps. Aujourd'hui, il ne compte plus que huit chapeurs volontaires, dont trois n'habitent pas la commune (Tiens, eux aussi?). Et sur les cinq y résidant encore, deux ont annoncé qu'atteints par la limite d'âge, ils arrêtaient dans deux ans.


A Koestlach, début septembre... (Photo "L'Alsace")
L'exemple de Koestlach - En cette période de disette budgétaire, l'Etat cherche donc à optimiser, en les rassemblant, des moyens qu'il juge dispersés. Il est ainsi parallèlement question d'un regroupement des corps de Turckheim, Winzenheim et Ingersheim). Mais la dissolution programmée du CPI de Katz pose un problème: à aucun moment en effet, le chat Viré, notre chat en chef, n'a consulté sur la disparition prochaine de ce qu'il faut bien appeler une institution locale. Il faut savoir que, contrairement au Bas-Rhin, dans le Haut-Rhin, les CPI sont placés sous l'autorité du maire. Qui peut parfaitement refuser une décision de fermeture du préfet! Il suffit de voir à Koestlach, commune de 509 habitants du Jura alsacien, la tempête qu'a levé une menace pesant similairement sur le CPI local. Début septembre, des banderoles ont été déployées dans la commune tandis que les élus ceints de leur écharpe tricolore, les pompiers en uniforme et de nombreuses personnes arborant le T-shirt rouge de l’Union départementale des sapeurs-pompiers (UDSP) s'étaient rassemblés sur la grand-place du village pour défendre "leur" CPI.


La primeur... Quelle primeur? - Or à Katz, il semble qu'en amont, la totalité du concheil munichipal n'a été tenue informée des tractations que le chat Viré  menait, dans la plus grande discrétion, avec l'autorité centrale et le SDIS sur "l'avenir" du corps local. Dont il faut rappeler qu'il est plus que centenaire... Et ceci en totale contradiction avec les engagements de qu'il a pris lors de la campagne de septembre 2015!  Quid de l'"unité d’appui de sécurité civile" qu'il lui a été proposé de créer avec des citoyens sensibilisés pour s'occuper des menus tracas de la vie quotidienne, les "nids de guêpes, fuites d'eau et (autres) chutes de tuiles" dont s'est (à juste titre) inquiétée "La Gafette"? Quid de la cotisation annuelle que la commune verse au SDIS et qui, tournant autour de 8.000 euros, va fortement augmenter lorsque les chapeurs-pompiers auront pendu définitivement leur uniforme au clou? Quid des 800.000 euros de béton laissés en héritage, rue de la Chapelle, par l'ancienne équipe? Toutes questions auxquelles le chat Viré va répondre mercredi. Et d'abord à son concheil munichipal qu'il a convoqué à 19H00 à la mairie pour, écrit-il avec gourmandise, "vous réserver la primeur de l'information que nous donnerons à la population" une demie heure plus tard... Trente minutes pour parler de "l'avenir" des chapeurs-pompiers et se dédouaner vis-à-vis de son équipe sur le mode "C'est pas moi, c'est l'préfet". La démocratie participative "extra small" ize bioutifoul...

Post scriptum qui n'a rien à voir - Au cours des derniers jours, la question a été posée à de multiples reprises au Kantzajammer: "Mais où donc habite notre chat en chef?". Il semblerait que le chat Viré se soit installé à Strasbourg. Pour la confirmation, s'adresser à la mairie...

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